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The end of the beginning.

Nous sommes aujourd'hui le 25 juin 2010, semaine 36, fin d'après midi. C'est la fin officielle du PGCE. Pas grand chose à dire sur cette dernière journée, pas mal de rigolades, de posage au soleil, de hugs et d'applaudissements. Je n'avais jamais ressenti ça à la fin d'une année d'études, et pour cause, je n'avais jamais vécu une année aussi difficile et géniale à la fois. Contrairement à ce à quoi je m'attendais au début de l'année (sur la page du 25 juin de mon agenda, j'avais marqué "Fin du PGCE, youhouuu c'est la fête!), je ne me sens pas d'humeur particulièrement festive. Je suis heureuse d'avoir survécu à tout ça, vous avez été témoins de mon travail acharné et de ma fatigue. Je suis aussi un peu triste de quitter cette université, les rdv "survie" au Bagonails ou au Rose and Crown, et surtout, SURTOUT, ces gens géniaux que j'ai pu rencontrer et sans qui je n'aurais pas réussi à compléter cette année.
Avec Pauline (ceux qui me connaissent savent de qui je parle!), nous sommes restés au moins 1h à l'université à la fin de notre dernière session, nous êtions seules dans l'atrium à discuter.
C'est un peu étrange cette sensation, car je ne m'y attendais pas. C'est un peu comme une nouvelle naissance, c'est difficile de quitter le cocon qu'on s'est créé, cette sorte de carapace de survie, car le PGCE, c'est pas un secret, c'est dur tant physiquement qu'émotionnellement. Et tout ça, c'est terminé. Je ne suis vraiment plus une étudiante, je suis diplomée de l'université de Nottingham, et je suis prof de français dans l'une des meilleures écoles du pays. Je pense qu'on peut rarement faire plus productif... Ah, et j'ai un niveau masters merits (j'ai manqué le niveau disctintion de peu, certainement à cause d'un de mes essays que j'avais moins réussi), donc oui, un beau succès.

Qu'est-ce que je fais maintenant? Eh bien, il faut que j'achète une voiture et que je trouve un appart à côté de mon école pour l'an prochain. D'ailleurs j'y retourne lundi histoire de savoir ce que je vais y faire exactement, quelles classes je vais avoir, etc... C'est vrai que je suis un peu paumée! J'ai le job, c'est tout ce que je sais! Ensuite, eh bien je dois sagement attendre la remise des diplomes le 14 juillet avec mes parents, puis revenir en France pour l'été. William s'en va plus tôt que moi (mercredi snif :() donc je vais être un peu seule dans l'appart. Ceci dit, y'a déjà des soirées entre filles de prévues et quelques excursions!

Voilà donc une nouvelle année qui s'achève avec plein de supers souvenirs, des pleurs, des rigolades, des hontes, des succès, des kilos en trop, beaucoup de stress, et un beau job à la fin.
Voici donc mon dernier article à propos du PGCE et de Nottingham. Je suis maintenant une NQT à Bishop's Stortford!

Hockerill Anglo-European College.

Ca c'est fait. J'ai enfin passé mon interview à Hockerill, l'école la plus extraordinaire que j'ai pu visiter dans ma vie. Bon, je vais pas faire durer le suspens plus longtemps pour ceux qui ne le savent pas encore mais je suis l'heureuse nouvelle prof de français à Hockerill.

Maintenant, les détails! J'avoue que j'arrive encore pas à y croire... J'ai eu une chance incroyable et je vais vous en parler un peu plus tard.
Tout d'abord, je suis partie le dimanche midi pour prendre le train pour Londres et ensuite Bishop's Stortford. Voyage long et fatiguant... Enfin arrivée à destination, je trimballe ma valise à pieds jusqu'à l'hotel (enfin la maison d'hôtes...) qui se trouve à 2 minutes à pieds de l'école. Je suis donc passée devant en bavant... Vraiment classe cette école. Je vais m'installer dans ma chambre. Une petite chambre dans la toit de la maison où il faisait vraiment trop chaud! Mais bon, j'ai pas payé cher. Le soir, Anne m'appelle enfin pour me donner des conseils par rapport à mon interview. En effet, je l'avais peut-être pas précisé mais notre université a longtemps envoyé des PGCE à Hockerill et continue à avoir un lien avec cette écoole. C'est d'ailleurs pour cela que je la connais : on a pu observer des leçons via vidéo-conference. C'était super impressionnant de voir le niveau des élèves dans cette école. Et le plus drole, c'est que c'est l'une des classe que j'avais observée par ce biais que j'ai eu à mon interview...

La nuit se passe péniblement, un store qui ferme mal et la lumière à 5h du mat, et bien sûr avec le stress, aucun moyen de s'endormir. J'étais déjà épuisée avant d'y aller! Après un petit dej où j'ai pas pu avaler grand chose et où je croise sans le savoir une future concurrente au poste, je prend ma valise et je m'en vais à l'école.
Arrivée à la réception, on me donne un badge et je m'assois à coté d'une candidate. Cécile. Oui, une française. On se présente, c'est aussi une PGCE mais à Bath. On s'entend direct très bien, elle me rappelle beaucoup Marion de la SEMERCLI (papa, c'était son sosie, mais vraiment... même la voix, la façon de parler, j'ai failli l'appeler Marion plein de fois, c'était surréaliste). Puis arrive Evelyn, la femme que j'ai croisé au petit déjeuner! Une française qui habite en Hollande avec son mari, qui enseigne le français dans une école américaine depuis 12 ans et qui connait tout sur le bac international... J'avoue que je me suis dit que c'était rapé quand j'ai su ça. Et enfin, Betty, française également habitant à Cambridge, très très sympa et ayant déjà 3 ans d'experience dans l'enseignement. Je me sentais toute petite face à elles. Puis après avoir fait connaissance, l'assistante du proviseur nous emmène dans son bureau. Déjà, le bureau du proviseur, c'est un salon, avec des fauteuils et d'autres meubles qui doivent couter la peau du c*l. On se présente toutes et il commence à nous parler de l'école. C'est une école excellente, mais elle n'est pas arrivée à ce niveau par hasard. A l'origine, c'était une école où on envoyait les élèves avec des problèmes de comportement. C'est dire à quel point ça a changé. Ils sont arrivés à ce niveau exceptionnel à force de travail. Le proviseur a été très clair : on a la pression ici. Il faut avoir les épaules solides pour prendre ce poste. Il y a un échange aussi en ce moment, il y a une classe de petits français dans les locaux. C'est loin d'etre le seul échange. Ils ont des liens avec le japon, le rwanda, l'allemagne, l'italie, la Belgique et d'autres écoles en France. Les élèves ont l'opportunité de faire leur stage en entreprise en France ou en Allemagne. Il y a également un internat et 200 élèves sur 750 vivent sur place. Le niveau des élèves est exceptionnel et 63% d'entre eux ont A* (la plus haute note) à leur GCSE. 98% ont B.

Après un discours pareil, nous êtions toutes impressionnées... Mais le proviseur était aussi chaleureux qu'il le pouvait et souriant. Un homme très agréable! Puis deux d'entre nous ont dû aller faire leur leçon. Pendant ce temps là, Betty et moi restions dans la salle des profs. Un étrange phénomène s'est produit. Alors qu'on parlait de tout et de rien sans se soucier de qui pouvait nous écouter (habituées à ne pas être comprises), beaucoup de profs sont venus se présenter dans un français impéccable. Et la surprise est : il y avait des natifs mais aussi des non-natifs. Tous les profs ici parlent français ou allemand couramment. Même s'ils enseignent les maths ou l'informatique. Ils étaient chaleureux et acceuillants! Même si j'étais bien évidemment stressée, je me sentais de plus en plus à l'aise et presque comme chez moi dans cette école. Après une heure, les filles reviennent completement épuisées. Apparemment, pas une super experience, Cécile qui avait prévu trop facile, Evelyn qui était outrée qu'ils ne soient pas tous bilingues dans son groupe et qui s'est plainte ouvertement devant la Head of French. Pour préciser, la Head of French est française, et c'est son mari qui est mort récemment. A partir de ce moment là, j'ai tout de suite su qu'Evelyn était hors compétition. Elle n'aurait pas le job, c'était certain. Ca m'a soulagée car elle était la candidate la plus sérieuse niveau qualifications.

Ensuite, on nous présente Alvo, étudiant allemand, qui allait nous faire la visite de l'école. Première chose : Alvo parle couramment français. Non, il n'a jamais habité en France, il a simplement passé 6 ans à Hockerill. Il nous fait donc la visite en français! Nous avons donc droit à des "bon, les classes elles sont toutes carrées hein, c'est toujours les mêmes donc c'est pas intéressant". On a donc fait un petit tour où nous avons pu apprécier les différents batiments et les terrains à perte de vue. L'école se trouve dans un endroit très agréable et "nature", les bâtiments sont petits et très beaux. Les salles de classes sont High tech avec un tableau intéractif dans chacune d'entre elles, avec de grands tableaux blanc. Je vois également la salle où je vais donner ma leçon. Un laboratoire de langue très lumineux! La visite se passe très bien et la récré arrive. On retourne donc dans la salle des profs où nous rencontrons Céline, une jeune prof de français et Tanja, une jeune prof d'Allemand. Nous faisons connaissances, elles sont super sympas. Puis une prof vient me chercher pour que j'aille préparer ma leçon...

Déjà, j'ai mis des plombes à préparer cette leçon. La leçon la plus difficile que j'ai planifié depuis que j'enseigne! Elle est pour une classe de year 9. Ces élèves passent déjà leur GCSE (examen qu'on passe normalement deux ans après) et ils sont appelés "Year 9 bilingual 1". Ca veut tout dire. J'ai eu la crème de la crème. Je branche donc mon PC par peur que ma vidéo ne marche pas sur le PC avec un technicien qui me trouve un cable et me met le son et voilà la sonnerie qui retentit. Mes observateurs rentrent dans la salle, l'air très sérieux et sévère, ça met la pression! Puis je rencontre ma classe dans le couloir. Une 15aine d'élèves, tous plus polis les uns que les autres. Je les fais entrer et ils m'acceuillent avec un "Bonjour mademoiselle" dans un français parfait. Je me présente très vite puis je commence ma leçon. Je pensais que parler uniquement français serait difficile, étant habituée à parler beaucoup anglais à des élèves qui comprennent rien au français, mais je n'ai pas parlé une seule fois anglais avec eux et surtout, je n'ai jamais adapté ma langue à eux. Je leur ai parlé comme je parle à des français. Non seulement ils n'ont eu absolument aucun mal à me comprendre, mais en plus, ils ont enchainé mes activités extremement difficiles avec une facilité impressionnante comparé à ce à quoi je m'attendais. J'avais prévu tellement de choses dans cette leçon que j'ai énormément de mal à garder mes timings et j'ai dû bacler ma leçon histoire d'arriver à sa conclusion. Je les ai obligés à lire un texte très dur sur le tabac (texte qui provenait du site du ministère de la santé, ah oui, le sujet c'était "vivre sainement"), à souligner les phrases clés et à faire un poster contre le tabac... en 6mns. Croyez-le ou non, ils ont relevé le défi et j'ai eu des résultats géniaux! Même leur prof (la Head of French) m'a dit " Un poster en 5mns, c'était un peu court et pourtant ils l'ont fait, j'en reviens pas!". A la fin de la leçon, la Head of French prend à part deux élèves pour qu'elles lui disent ce qu'elles ont pensé de ma leçon, et pendant de temps je libère les autres qui s'en vont tout sourires avec un joli "aurevoir mademoiselle". J'étais épuisée. Ma leçon était bien trop longue, et j'ai dû tout enchainer pour arriver à la fin! La head of French revient et me dit "félicitations pour ta leçon, elle était excellente.". Elle m'a aussi dit que j'avais quand même énormément d'activités mais qu'elle comprenait que je voulais montrer tout ce que je savais faire. Bilan vraiment positif même si jétais pas spécialement satisfaite de ce que j'avais fait.

Je reviens donc dans la salle des profs pour partager mon experience, et on va manger avec Céline et Tanja. Repas gratos à la cantine de l'école! Un beau self avec beaucoup de choix, je ne me suis pas privée " si j'ai pas le job, je veux au moins le muffin". Après avoir mangé, la partie la plus stressante arrive : l'interview, la vraie, avec le head of french, le proviseur, l'adjoint du proviseur, et un autre mec dont je n'ai jamais su la position mais qui était sympa (lol! va falloir que je me renseigne). Evelyn passe la première car elle a un avion à prendre pour retourner en Hollande, puis je passe la deuxième, Cécile la troisième et Betty la dernière.

Une fois Evelyn revenue, le proviseur vient me chercher et m'accompagne dans son bureau. Atmosphère hyper impressionnante, une table carrée avec 4 paires d'yeux très sérieux et une chaise, seule, devant, avec un verre d'eau. Je demande timidement si c'est bien ma chaise, puis je m'assois. J'essaie de sourire malgré ma nervosité puis le proviseur commence les questions. Ca commence doucement : pourquoi avez-vous postulé à Hockerill? Facile. Job idéal pour moi, opportunité fantastique dans une carrière, climat international, 100% target language dans la classe. idéal quoi. Puis suivent d'autres questions, certaines assez simples, d'autres assez tordues... Au fur et à mesure, le climat s'est détendu et on a même rigolé. A un moment, on m'a demandé ce que je pourrais apporter en plus à l'école, puis j'ai dit que j'étais musicienne (cette école est aussi spécialiste en musique), que je jouais de la guitare classique et que je serais partante pour participer à l'orchestre de l'école. La head of French m'a demandé si je serais capable d'emmener ma guitare en classe et de jouer devant les élèves et de faire une activité comme ça. Au début, j'ai cru qu'elle voulait que je le fasse à ce moment là ou après l'interview donc j'ai dit "hein? maintenant??" et là tout le monde a rigolé en disant que nonon, pas maintenant! Donc j'ai répondu que oui, bien sûr, ça serait marrant. Même si la head of French avait un air très sévère et sérieux, j'ai senti dès le début qu'elle était de mon coté. Sans s'en rendre compte je pense, elle m'a pas mal encouragée et dirigée dans ses questions. Puis l'entretien se termine par l'habituel "are you still a firm candidate?". OUI EVIDEMMENT!! Voilà, ça y est, le moment que je redoutais le plus est passé. J'étais pas spécialement satisfaite de mes réponses mais pas non plus horrifiée. Puis cécile et Betty passent. Le proviseur vient et nous dit qu'ils vont essayer de faire vite pour prendre une décision et qu'il demanderait à la personne choisie de venir avec lui et donnerait des feedback sur leur entretien aux autres.
Je crois qu'on a pas attendu plus d'une demi heure. Le proviseur revient puis explique qu'ils ont pris leur décision et qu'il nous félicitaient toutes pour notre travail. " Ok, Emilie, can you come with me?". J'ai pas réalisé à ce moment là que ça voulait dire que j'étais prise. A peine arrivés dans le couloir, il me serre la main en disant "congratulations Emilie, we are going to officialise your new job in my office now.". C'était tellement... rapide, soudain, j'ai rien compris! J'ai fait "heu? Hein? Waw!! ok!!!" Je savais pas quoi dire, je m'attendais pas à ce qu'il me dise ça se vite et de cette façon, ou qu'il me le dise tout court! On est arrivés dans son bureau et la head of French m'a demandé en souriant "did he tell you anything?" je lui ai répondu "well.. I think he did yes..." et là elle a engueulé le proviseur en disant qu'il avait gâché la surprise lol! Ils m'ont donc tous félicités et dit qu'ils étaient vraiment impressionnés par ma leçon, mon entretien et que j'étais la seule qui avait vraiment compris la vision de cette école. La head of French m'a ensuite emmenée dans le bureau de la secrétaire pour qu'elle me donne des papiers et fasse une photocopie de mon passeport et de mes diplomes. La head of French m'a dit qu'elle était super contente parce que j'étais son premier choix. Que s'ils m'avaient pas sélectionnée la première fois (ah oui j'ai oublié ce point important, y'avait déjà eu une interview!!! et la candidate choisie a refusé le job pour une question de salaire!), parce-que j'étais trop jeune et qu'ils voulaient pas de NQT!!! Donc c'est bien ce que je pensais! Du coup elle m'a dit qu'elle préférait passer un peu plus de temps à former une NQT qui avait mes qualités et ma personnalité, que recruter quelqu'un d'expérimenté mais nul. Elle m'a dit qu'elle avait trouvé ma leçon exceptionnelle, et que les élèves qu'elle avait consulté étaient enchantées par la leçon et m'avait donné 9/10! Elle a fini en disant "that's powerful". J'en revenais vraiment pas de tout ça, j'étais dans un état de fatigue impressionnant, j'avais l'impression de rêver... Puis la head of French m'emmène chez elle (elle vit sur place) pour prendre le thé avec d'autres profs! Puis là j'en profite pour dire la bonne nouvelle à William, à ma mère, à ma tutrice... (qui d'ailleurs est fière de moi, tu parles d'une pub pour l'université!). J'ai également eu le plaisir d'envoyer bouler gentiment mon mentor en disant non merci pour le job, j'en ai déjà un! Il a été super sympa dans sa réponse en disant que c'était génial, que je pouvais le contacter quand je voulais pour des conseils (bah voyons...) et qu'il me demanderait surement des conseils pour améliorer Eastwood (arrete d'etre fainéant, prépare mieux tes leçons, parle français, organise toi, nettoie ta salle et arrete d'être 'malade' à tout va). Ensuite, ma nouvelle boss me ramène gentiment à la gare en me faisant la bise... J'aime beaucoup cette femme. Elle fait très peur (genre air très sévère et ne mache pas ses mots) mais elle est en fait adorable et prend son métier à coeur : exactement ce dont j'ai besoin après Eastwood.

Voilà, après je suis rentrée à la maison après un long voyage en train et de longues heures d'attente... Je vais devoir retourner à Hockerill courant Juin pour signer les papiers et rendre des trucs + obtenir certaines info sur mon poste l'année prochaine. De ce que je sais déjà, je serai tutrice d'une classe, je commence en septembre, je travaille un samedi matin sur trois, j'ai deux semaines de vacances en octobre, 3 semaines à Noel, deux mois de vacances complets en été et je vais devoir en chier pour garder les résultats au top.

A très bientôt Hockerill!

SBI et Jobs

Bon. Beaucoup de choses à raconter, mais au moins vous n'attendez pas pour rien.

Tout d'abord, parlons chiant, parlons SBI.Comme vous le savez sans doute (ou pas), je suis revenue à Ashfield, ma première école, pour faire deux projets de recherches appelés : Whole-school SBI (un projet pour toute l'école quoi), et Subject SBI (projet uniquement pour le département des langues). J'étais censée passer ces trois dernières semaines à travailler pour le whole-school SBI qui a pour sujet (pour notre groupe seulement), l'implantation d'un "nurture group" à Ashfield. En gros, un nurture group, c'est une classe spéciale faite pour les enfants difficiles, qui ne savent pas se comporter en milieu social, et qui ont, en gros, l'état émotionel d'un enfant de trois ans. Pour en avoir rencontré un qui nous a, entre autres, traités d'aliens, et dit d'aller nous faire mettre, je confirme, ces gamins ne savent pas se comporter en société. J'en connais plein à Eastwood qui auraient bénéficié d'une classe pareille...
Autant vous dire que j'ai passé trois semaines au café de l'école. Oui, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y a un café dans cette école, spécialement réservé pour les profs et tenus par les gamins qui veulent travailler dans la restauration. C'est génial, un paradis! En plus le vendredi, vu qu'ils se débarassent des trucs frais pas vendus, on a souvent des petits cadeaux... Et pour couronner le tout, ils ont mis le WIFI donc je peux tranquillement consulter mes mails avec mon café moka dans une main, et ma souris dans l'autre.
Bon je m'égare. Sachez tout de même que j'ai pas chaumé,loin de là. J'ai un peu travaillé pour le projet tout de même, mais mes recherches concernaient surtout... LES JOBS!
J'ai envoyé des CVS, des lettres de motivations, des application forms à gogo parce que là, ça craint. Pas de job CA CRAINT. Bref. Donc j'envoie, j'envoie... Puis rien. Je me dis donc que ma lettre de motivation doit être pourrie, ce qui a été confirmé par quelques camarades... Je décide donc de la refaire avec l'aide de mes "peers" et là, je peux vous dire qu'elle déchire ma lettre. Avec ma lettre pourrie, j'avais postulé pour une middle-school (Ivanhoe College... oui nom bizarre) pour un contrat d'un an (pas très motivée donc), pour Hockerill (mais là j'avais fait une méga lettre spéciale pour eux quand même), une grammar school dont je me souviens plus le nom et une autre école qu'on avait visité avec l'université et dont le job était pour Français et Espagnol. Bon les deadlines passent, pas de nouvelles. Je téléphone à la dernière école citée qui me répond que non, j'ai pas été "shortlisted". Bastards. Bon c'est pas grave, je veux pas enseigner l'espagnol. Puis un beau jour, je sirotais mon thé confortablement installée au café de l'école, quand soudain : UN MAIL! Et vu que j'ai un mail spécial pour les jobs, je savais que c'était pour un job!
Et là je vois "invitation for interview" de la part d'Hockerill Anglo-European College.... Voici le site : http://www.hockerill.herts.sch.uk/
Pour être honnête, j'avais postulé pour ce job uniquement pour pas regretter car c'est une école EXCELLENTE, où il est même interdit de parler anglais pendant les cours de langue, et où les gamins passent le bac international et étudient l'histoire en français ou en allemand. Bref, vous voyez le tableau, j'en croyais pas mes yeux quand j'ai lu le mail. Surtout que j'avais abandonné l'idée il y a bien longtemps puisque la deadline était passée de 3 semaines... En fait, y'a un prof qui est mort (RIP)et ça a ralenti le processus de sélection. Tout ça pour dire que j'ai une interview lundi avec eux. Voilà! Ah, et l'école est un peu loin tout de même... Bishop's Strotford, c'est à environs 2h30 de Nottingham.

Mais attention! Entre temps (le moment où j'ai reçu le mail et mon interview pour Hockerill), j'ai également reçu un coup de fil de la part de South Charnwood School qui me donnait une interview aussi! Bon celle là je l'ai passée, et j'ai pas eu le job de peu, j'étais numéro 2 mais l'autre fille avait plus d'expérience que moi... C'était quand même une très bonne expérience pour moi et comme ça je sais comment se passe une interview au moins.

Parlons d'Eastwood maintenant... la semaine d'avant les "vacances" j'ai été littéralement HARCELEE par mon ancien mentor et le directeur de l'école car oui, Andy a eu ce job, et Rob m'a déjà fait une lettre de recommandation au directeur pour que je postule et qu'en gros, je prenne le job. Y'a même le directeur qui m'a appelée directement le vendredi pour que je vienne dès l'après-midi à Eastwood, histoire qu'il me donne direct le job. Sauf que voyez vous... j'ai des interviews moi! Eh oui, j'en ai même encore une autre après Hockerill, pour le job à Ivanhoe qui est pas très intéressant car temporaire mais qui est quand même plus près qu'Hockerill. Donc j'ai été cash avec le directeur en disant que c'était très sympa mais non. Je veux aller à mon interview à Hockerill, je veux aller à mon interview à Ivanhoe, et si j'ai rien, oui je postulerai pour Eastwood. J'ai pas envie d'y retourner mais bon. On va pas faire la fine bouche en temps de famine.

Voilà pour les nouvelles, j'ai fini mon whole-school SBI pendant les vacances, bien qu'il nous reste à faire la présentation à l'école et à l'univ. J'ai encore mon subject SBI à faire, puis après ben... c'est la libération! Enfin je dis ça, mais ça sera la liberation SI j'ai un job!