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The end of the beginning.

Nous sommes aujourd'hui le 25 juin 2010, semaine 36, fin d'après midi. C'est la fin officielle du PGCE. Pas grand chose à dire sur cette dernière journée, pas mal de rigolades, de posage au soleil, de hugs et d'applaudissements. Je n'avais jamais ressenti ça à la fin d'une année d'études, et pour cause, je n'avais jamais vécu une année aussi difficile et géniale à la fois. Contrairement à ce à quoi je m'attendais au début de l'année (sur la page du 25 juin de mon agenda, j'avais marqué "Fin du PGCE, youhouuu c'est la fête!), je ne me sens pas d'humeur particulièrement festive. Je suis heureuse d'avoir survécu à tout ça, vous avez été témoins de mon travail acharné et de ma fatigue. Je suis aussi un peu triste de quitter cette université, les rdv "survie" au Bagonails ou au Rose and Crown, et surtout, SURTOUT, ces gens géniaux que j'ai pu rencontrer et sans qui je n'aurais pas réussi à compléter cette année.
Avec Pauline (ceux qui me connaissent savent de qui je parle!), nous sommes restés au moins 1h à l'université à la fin de notre dernière session, nous êtions seules dans l'atrium à discuter.
C'est un peu étrange cette sensation, car je ne m'y attendais pas. C'est un peu comme une nouvelle naissance, c'est difficile de quitter le cocon qu'on s'est créé, cette sorte de carapace de survie, car le PGCE, c'est pas un secret, c'est dur tant physiquement qu'émotionnellement. Et tout ça, c'est terminé. Je ne suis vraiment plus une étudiante, je suis diplomée de l'université de Nottingham, et je suis prof de français dans l'une des meilleures écoles du pays. Je pense qu'on peut rarement faire plus productif... Ah, et j'ai un niveau masters merits (j'ai manqué le niveau disctintion de peu, certainement à cause d'un de mes essays que j'avais moins réussi), donc oui, un beau succès.

Qu'est-ce que je fais maintenant? Eh bien, il faut que j'achète une voiture et que je trouve un appart à côté de mon école pour l'an prochain. D'ailleurs j'y retourne lundi histoire de savoir ce que je vais y faire exactement, quelles classes je vais avoir, etc... C'est vrai que je suis un peu paumée! J'ai le job, c'est tout ce que je sais! Ensuite, eh bien je dois sagement attendre la remise des diplomes le 14 juillet avec mes parents, puis revenir en France pour l'été. William s'en va plus tôt que moi (mercredi snif :() donc je vais être un peu seule dans l'appart. Ceci dit, y'a déjà des soirées entre filles de prévues et quelques excursions!

Voilà donc une nouvelle année qui s'achève avec plein de supers souvenirs, des pleurs, des rigolades, des hontes, des succès, des kilos en trop, beaucoup de stress, et un beau job à la fin.
Voici donc mon dernier article à propos du PGCE et de Nottingham. Je suis maintenant une NQT à Bishop's Stortford!

Hockerill Anglo-European College.

Ca c'est fait. J'ai enfin passé mon interview à Hockerill, l'école la plus extraordinaire que j'ai pu visiter dans ma vie. Bon, je vais pas faire durer le suspens plus longtemps pour ceux qui ne le savent pas encore mais je suis l'heureuse nouvelle prof de français à Hockerill.

Maintenant, les détails! J'avoue que j'arrive encore pas à y croire... J'ai eu une chance incroyable et je vais vous en parler un peu plus tard.
Tout d'abord, je suis partie le dimanche midi pour prendre le train pour Londres et ensuite Bishop's Stortford. Voyage long et fatiguant... Enfin arrivée à destination, je trimballe ma valise à pieds jusqu'à l'hotel (enfin la maison d'hôtes...) qui se trouve à 2 minutes à pieds de l'école. Je suis donc passée devant en bavant... Vraiment classe cette école. Je vais m'installer dans ma chambre. Une petite chambre dans la toit de la maison où il faisait vraiment trop chaud! Mais bon, j'ai pas payé cher. Le soir, Anne m'appelle enfin pour me donner des conseils par rapport à mon interview. En effet, je l'avais peut-être pas précisé mais notre université a longtemps envoyé des PGCE à Hockerill et continue à avoir un lien avec cette écoole. C'est d'ailleurs pour cela que je la connais : on a pu observer des leçons via vidéo-conference. C'était super impressionnant de voir le niveau des élèves dans cette école. Et le plus drole, c'est que c'est l'une des classe que j'avais observée par ce biais que j'ai eu à mon interview...

La nuit se passe péniblement, un store qui ferme mal et la lumière à 5h du mat, et bien sûr avec le stress, aucun moyen de s'endormir. J'étais déjà épuisée avant d'y aller! Après un petit dej où j'ai pas pu avaler grand chose et où je croise sans le savoir une future concurrente au poste, je prend ma valise et je m'en vais à l'école.
Arrivée à la réception, on me donne un badge et je m'assois à coté d'une candidate. Cécile. Oui, une française. On se présente, c'est aussi une PGCE mais à Bath. On s'entend direct très bien, elle me rappelle beaucoup Marion de la SEMERCLI (papa, c'était son sosie, mais vraiment... même la voix, la façon de parler, j'ai failli l'appeler Marion plein de fois, c'était surréaliste). Puis arrive Evelyn, la femme que j'ai croisé au petit déjeuner! Une française qui habite en Hollande avec son mari, qui enseigne le français dans une école américaine depuis 12 ans et qui connait tout sur le bac international... J'avoue que je me suis dit que c'était rapé quand j'ai su ça. Et enfin, Betty, française également habitant à Cambridge, très très sympa et ayant déjà 3 ans d'experience dans l'enseignement. Je me sentais toute petite face à elles. Puis après avoir fait connaissance, l'assistante du proviseur nous emmène dans son bureau. Déjà, le bureau du proviseur, c'est un salon, avec des fauteuils et d'autres meubles qui doivent couter la peau du c*l. On se présente toutes et il commence à nous parler de l'école. C'est une école excellente, mais elle n'est pas arrivée à ce niveau par hasard. A l'origine, c'était une école où on envoyait les élèves avec des problèmes de comportement. C'est dire à quel point ça a changé. Ils sont arrivés à ce niveau exceptionnel à force de travail. Le proviseur a été très clair : on a la pression ici. Il faut avoir les épaules solides pour prendre ce poste. Il y a un échange aussi en ce moment, il y a une classe de petits français dans les locaux. C'est loin d'etre le seul échange. Ils ont des liens avec le japon, le rwanda, l'allemagne, l'italie, la Belgique et d'autres écoles en France. Les élèves ont l'opportunité de faire leur stage en entreprise en France ou en Allemagne. Il y a également un internat et 200 élèves sur 750 vivent sur place. Le niveau des élèves est exceptionnel et 63% d'entre eux ont A* (la plus haute note) à leur GCSE. 98% ont B.

Après un discours pareil, nous êtions toutes impressionnées... Mais le proviseur était aussi chaleureux qu'il le pouvait et souriant. Un homme très agréable! Puis deux d'entre nous ont dû aller faire leur leçon. Pendant ce temps là, Betty et moi restions dans la salle des profs. Un étrange phénomène s'est produit. Alors qu'on parlait de tout et de rien sans se soucier de qui pouvait nous écouter (habituées à ne pas être comprises), beaucoup de profs sont venus se présenter dans un français impéccable. Et la surprise est : il y avait des natifs mais aussi des non-natifs. Tous les profs ici parlent français ou allemand couramment. Même s'ils enseignent les maths ou l'informatique. Ils étaient chaleureux et acceuillants! Même si j'étais bien évidemment stressée, je me sentais de plus en plus à l'aise et presque comme chez moi dans cette école. Après une heure, les filles reviennent completement épuisées. Apparemment, pas une super experience, Cécile qui avait prévu trop facile, Evelyn qui était outrée qu'ils ne soient pas tous bilingues dans son groupe et qui s'est plainte ouvertement devant la Head of French. Pour préciser, la Head of French est française, et c'est son mari qui est mort récemment. A partir de ce moment là, j'ai tout de suite su qu'Evelyn était hors compétition. Elle n'aurait pas le job, c'était certain. Ca m'a soulagée car elle était la candidate la plus sérieuse niveau qualifications.

Ensuite, on nous présente Alvo, étudiant allemand, qui allait nous faire la visite de l'école. Première chose : Alvo parle couramment français. Non, il n'a jamais habité en France, il a simplement passé 6 ans à Hockerill. Il nous fait donc la visite en français! Nous avons donc droit à des "bon, les classes elles sont toutes carrées hein, c'est toujours les mêmes donc c'est pas intéressant". On a donc fait un petit tour où nous avons pu apprécier les différents batiments et les terrains à perte de vue. L'école se trouve dans un endroit très agréable et "nature", les bâtiments sont petits et très beaux. Les salles de classes sont High tech avec un tableau intéractif dans chacune d'entre elles, avec de grands tableaux blanc. Je vois également la salle où je vais donner ma leçon. Un laboratoire de langue très lumineux! La visite se passe très bien et la récré arrive. On retourne donc dans la salle des profs où nous rencontrons Céline, une jeune prof de français et Tanja, une jeune prof d'Allemand. Nous faisons connaissances, elles sont super sympas. Puis une prof vient me chercher pour que j'aille préparer ma leçon...

Déjà, j'ai mis des plombes à préparer cette leçon. La leçon la plus difficile que j'ai planifié depuis que j'enseigne! Elle est pour une classe de year 9. Ces élèves passent déjà leur GCSE (examen qu'on passe normalement deux ans après) et ils sont appelés "Year 9 bilingual 1". Ca veut tout dire. J'ai eu la crème de la crème. Je branche donc mon PC par peur que ma vidéo ne marche pas sur le PC avec un technicien qui me trouve un cable et me met le son et voilà la sonnerie qui retentit. Mes observateurs rentrent dans la salle, l'air très sérieux et sévère, ça met la pression! Puis je rencontre ma classe dans le couloir. Une 15aine d'élèves, tous plus polis les uns que les autres. Je les fais entrer et ils m'acceuillent avec un "Bonjour mademoiselle" dans un français parfait. Je me présente très vite puis je commence ma leçon. Je pensais que parler uniquement français serait difficile, étant habituée à parler beaucoup anglais à des élèves qui comprennent rien au français, mais je n'ai pas parlé une seule fois anglais avec eux et surtout, je n'ai jamais adapté ma langue à eux. Je leur ai parlé comme je parle à des français. Non seulement ils n'ont eu absolument aucun mal à me comprendre, mais en plus, ils ont enchainé mes activités extremement difficiles avec une facilité impressionnante comparé à ce à quoi je m'attendais. J'avais prévu tellement de choses dans cette leçon que j'ai énormément de mal à garder mes timings et j'ai dû bacler ma leçon histoire d'arriver à sa conclusion. Je les ai obligés à lire un texte très dur sur le tabac (texte qui provenait du site du ministère de la santé, ah oui, le sujet c'était "vivre sainement"), à souligner les phrases clés et à faire un poster contre le tabac... en 6mns. Croyez-le ou non, ils ont relevé le défi et j'ai eu des résultats géniaux! Même leur prof (la Head of French) m'a dit " Un poster en 5mns, c'était un peu court et pourtant ils l'ont fait, j'en reviens pas!". A la fin de la leçon, la Head of French prend à part deux élèves pour qu'elles lui disent ce qu'elles ont pensé de ma leçon, et pendant de temps je libère les autres qui s'en vont tout sourires avec un joli "aurevoir mademoiselle". J'étais épuisée. Ma leçon était bien trop longue, et j'ai dû tout enchainer pour arriver à la fin! La head of French revient et me dit "félicitations pour ta leçon, elle était excellente.". Elle m'a aussi dit que j'avais quand même énormément d'activités mais qu'elle comprenait que je voulais montrer tout ce que je savais faire. Bilan vraiment positif même si jétais pas spécialement satisfaite de ce que j'avais fait.

Je reviens donc dans la salle des profs pour partager mon experience, et on va manger avec Céline et Tanja. Repas gratos à la cantine de l'école! Un beau self avec beaucoup de choix, je ne me suis pas privée " si j'ai pas le job, je veux au moins le muffin". Après avoir mangé, la partie la plus stressante arrive : l'interview, la vraie, avec le head of french, le proviseur, l'adjoint du proviseur, et un autre mec dont je n'ai jamais su la position mais qui était sympa (lol! va falloir que je me renseigne). Evelyn passe la première car elle a un avion à prendre pour retourner en Hollande, puis je passe la deuxième, Cécile la troisième et Betty la dernière.

Une fois Evelyn revenue, le proviseur vient me chercher et m'accompagne dans son bureau. Atmosphère hyper impressionnante, une table carrée avec 4 paires d'yeux très sérieux et une chaise, seule, devant, avec un verre d'eau. Je demande timidement si c'est bien ma chaise, puis je m'assois. J'essaie de sourire malgré ma nervosité puis le proviseur commence les questions. Ca commence doucement : pourquoi avez-vous postulé à Hockerill? Facile. Job idéal pour moi, opportunité fantastique dans une carrière, climat international, 100% target language dans la classe. idéal quoi. Puis suivent d'autres questions, certaines assez simples, d'autres assez tordues... Au fur et à mesure, le climat s'est détendu et on a même rigolé. A un moment, on m'a demandé ce que je pourrais apporter en plus à l'école, puis j'ai dit que j'étais musicienne (cette école est aussi spécialiste en musique), que je jouais de la guitare classique et que je serais partante pour participer à l'orchestre de l'école. La head of French m'a demandé si je serais capable d'emmener ma guitare en classe et de jouer devant les élèves et de faire une activité comme ça. Au début, j'ai cru qu'elle voulait que je le fasse à ce moment là ou après l'interview donc j'ai dit "hein? maintenant??" et là tout le monde a rigolé en disant que nonon, pas maintenant! Donc j'ai répondu que oui, bien sûr, ça serait marrant. Même si la head of French avait un air très sévère et sérieux, j'ai senti dès le début qu'elle était de mon coté. Sans s'en rendre compte je pense, elle m'a pas mal encouragée et dirigée dans ses questions. Puis l'entretien se termine par l'habituel "are you still a firm candidate?". OUI EVIDEMMENT!! Voilà, ça y est, le moment que je redoutais le plus est passé. J'étais pas spécialement satisfaite de mes réponses mais pas non plus horrifiée. Puis cécile et Betty passent. Le proviseur vient et nous dit qu'ils vont essayer de faire vite pour prendre une décision et qu'il demanderait à la personne choisie de venir avec lui et donnerait des feedback sur leur entretien aux autres.
Je crois qu'on a pas attendu plus d'une demi heure. Le proviseur revient puis explique qu'ils ont pris leur décision et qu'il nous félicitaient toutes pour notre travail. " Ok, Emilie, can you come with me?". J'ai pas réalisé à ce moment là que ça voulait dire que j'étais prise. A peine arrivés dans le couloir, il me serre la main en disant "congratulations Emilie, we are going to officialise your new job in my office now.". C'était tellement... rapide, soudain, j'ai rien compris! J'ai fait "heu? Hein? Waw!! ok!!!" Je savais pas quoi dire, je m'attendais pas à ce qu'il me dise ça se vite et de cette façon, ou qu'il me le dise tout court! On est arrivés dans son bureau et la head of French m'a demandé en souriant "did he tell you anything?" je lui ai répondu "well.. I think he did yes..." et là elle a engueulé le proviseur en disant qu'il avait gâché la surprise lol! Ils m'ont donc tous félicités et dit qu'ils étaient vraiment impressionnés par ma leçon, mon entretien et que j'étais la seule qui avait vraiment compris la vision de cette école. La head of French m'a ensuite emmenée dans le bureau de la secrétaire pour qu'elle me donne des papiers et fasse une photocopie de mon passeport et de mes diplomes. La head of French m'a dit qu'elle était super contente parce que j'étais son premier choix. Que s'ils m'avaient pas sélectionnée la première fois (ah oui j'ai oublié ce point important, y'avait déjà eu une interview!!! et la candidate choisie a refusé le job pour une question de salaire!), parce-que j'étais trop jeune et qu'ils voulaient pas de NQT!!! Donc c'est bien ce que je pensais! Du coup elle m'a dit qu'elle préférait passer un peu plus de temps à former une NQT qui avait mes qualités et ma personnalité, que recruter quelqu'un d'expérimenté mais nul. Elle m'a dit qu'elle avait trouvé ma leçon exceptionnelle, et que les élèves qu'elle avait consulté étaient enchantées par la leçon et m'avait donné 9/10! Elle a fini en disant "that's powerful". J'en revenais vraiment pas de tout ça, j'étais dans un état de fatigue impressionnant, j'avais l'impression de rêver... Puis la head of French m'emmène chez elle (elle vit sur place) pour prendre le thé avec d'autres profs! Puis là j'en profite pour dire la bonne nouvelle à William, à ma mère, à ma tutrice... (qui d'ailleurs est fière de moi, tu parles d'une pub pour l'université!). J'ai également eu le plaisir d'envoyer bouler gentiment mon mentor en disant non merci pour le job, j'en ai déjà un! Il a été super sympa dans sa réponse en disant que c'était génial, que je pouvais le contacter quand je voulais pour des conseils (bah voyons...) et qu'il me demanderait surement des conseils pour améliorer Eastwood (arrete d'etre fainéant, prépare mieux tes leçons, parle français, organise toi, nettoie ta salle et arrete d'être 'malade' à tout va). Ensuite, ma nouvelle boss me ramène gentiment à la gare en me faisant la bise... J'aime beaucoup cette femme. Elle fait très peur (genre air très sévère et ne mache pas ses mots) mais elle est en fait adorable et prend son métier à coeur : exactement ce dont j'ai besoin après Eastwood.

Voilà, après je suis rentrée à la maison après un long voyage en train et de longues heures d'attente... Je vais devoir retourner à Hockerill courant Juin pour signer les papiers et rendre des trucs + obtenir certaines info sur mon poste l'année prochaine. De ce que je sais déjà, je serai tutrice d'une classe, je commence en septembre, je travaille un samedi matin sur trois, j'ai deux semaines de vacances en octobre, 3 semaines à Noel, deux mois de vacances complets en été et je vais devoir en chier pour garder les résultats au top.

A très bientôt Hockerill!

SBI et Jobs

Bon. Beaucoup de choses à raconter, mais au moins vous n'attendez pas pour rien.

Tout d'abord, parlons chiant, parlons SBI.Comme vous le savez sans doute (ou pas), je suis revenue à Ashfield, ma première école, pour faire deux projets de recherches appelés : Whole-school SBI (un projet pour toute l'école quoi), et Subject SBI (projet uniquement pour le département des langues). J'étais censée passer ces trois dernières semaines à travailler pour le whole-school SBI qui a pour sujet (pour notre groupe seulement), l'implantation d'un "nurture group" à Ashfield. En gros, un nurture group, c'est une classe spéciale faite pour les enfants difficiles, qui ne savent pas se comporter en milieu social, et qui ont, en gros, l'état émotionel d'un enfant de trois ans. Pour en avoir rencontré un qui nous a, entre autres, traités d'aliens, et dit d'aller nous faire mettre, je confirme, ces gamins ne savent pas se comporter en société. J'en connais plein à Eastwood qui auraient bénéficié d'une classe pareille...
Autant vous dire que j'ai passé trois semaines au café de l'école. Oui, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y a un café dans cette école, spécialement réservé pour les profs et tenus par les gamins qui veulent travailler dans la restauration. C'est génial, un paradis! En plus le vendredi, vu qu'ils se débarassent des trucs frais pas vendus, on a souvent des petits cadeaux... Et pour couronner le tout, ils ont mis le WIFI donc je peux tranquillement consulter mes mails avec mon café moka dans une main, et ma souris dans l'autre.
Bon je m'égare. Sachez tout de même que j'ai pas chaumé,loin de là. J'ai un peu travaillé pour le projet tout de même, mais mes recherches concernaient surtout... LES JOBS!
J'ai envoyé des CVS, des lettres de motivations, des application forms à gogo parce que là, ça craint. Pas de job CA CRAINT. Bref. Donc j'envoie, j'envoie... Puis rien. Je me dis donc que ma lettre de motivation doit être pourrie, ce qui a été confirmé par quelques camarades... Je décide donc de la refaire avec l'aide de mes "peers" et là, je peux vous dire qu'elle déchire ma lettre. Avec ma lettre pourrie, j'avais postulé pour une middle-school (Ivanhoe College... oui nom bizarre) pour un contrat d'un an (pas très motivée donc), pour Hockerill (mais là j'avais fait une méga lettre spéciale pour eux quand même), une grammar school dont je me souviens plus le nom et une autre école qu'on avait visité avec l'université et dont le job était pour Français et Espagnol. Bon les deadlines passent, pas de nouvelles. Je téléphone à la dernière école citée qui me répond que non, j'ai pas été "shortlisted". Bastards. Bon c'est pas grave, je veux pas enseigner l'espagnol. Puis un beau jour, je sirotais mon thé confortablement installée au café de l'école, quand soudain : UN MAIL! Et vu que j'ai un mail spécial pour les jobs, je savais que c'était pour un job!
Et là je vois "invitation for interview" de la part d'Hockerill Anglo-European College.... Voici le site : http://www.hockerill.herts.sch.uk/
Pour être honnête, j'avais postulé pour ce job uniquement pour pas regretter car c'est une école EXCELLENTE, où il est même interdit de parler anglais pendant les cours de langue, et où les gamins passent le bac international et étudient l'histoire en français ou en allemand. Bref, vous voyez le tableau, j'en croyais pas mes yeux quand j'ai lu le mail. Surtout que j'avais abandonné l'idée il y a bien longtemps puisque la deadline était passée de 3 semaines... En fait, y'a un prof qui est mort (RIP)et ça a ralenti le processus de sélection. Tout ça pour dire que j'ai une interview lundi avec eux. Voilà! Ah, et l'école est un peu loin tout de même... Bishop's Strotford, c'est à environs 2h30 de Nottingham.

Mais attention! Entre temps (le moment où j'ai reçu le mail et mon interview pour Hockerill), j'ai également reçu un coup de fil de la part de South Charnwood School qui me donnait une interview aussi! Bon celle là je l'ai passée, et j'ai pas eu le job de peu, j'étais numéro 2 mais l'autre fille avait plus d'expérience que moi... C'était quand même une très bonne expérience pour moi et comme ça je sais comment se passe une interview au moins.

Parlons d'Eastwood maintenant... la semaine d'avant les "vacances" j'ai été littéralement HARCELEE par mon ancien mentor et le directeur de l'école car oui, Andy a eu ce job, et Rob m'a déjà fait une lettre de recommandation au directeur pour que je postule et qu'en gros, je prenne le job. Y'a même le directeur qui m'a appelée directement le vendredi pour que je vienne dès l'après-midi à Eastwood, histoire qu'il me donne direct le job. Sauf que voyez vous... j'ai des interviews moi! Eh oui, j'en ai même encore une autre après Hockerill, pour le job à Ivanhoe qui est pas très intéressant car temporaire mais qui est quand même plus près qu'Hockerill. Donc j'ai été cash avec le directeur en disant que c'était très sympa mais non. Je veux aller à mon interview à Hockerill, je veux aller à mon interview à Ivanhoe, et si j'ai rien, oui je postulerai pour Eastwood. J'ai pas envie d'y retourner mais bon. On va pas faire la fine bouche en temps de famine.

Voilà pour les nouvelles, j'ai fini mon whole-school SBI pendant les vacances, bien qu'il nous reste à faire la présentation à l'école et à l'univ. J'ai encore mon subject SBI à faire, puis après ben... c'est la libération! Enfin je dis ça, mais ça sera la liberation SI j'ai un job!

TP is over. YOUHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!!!!!!!! :D :D :D

Le titre l'indique, l'enfer est terminé! Et le mieux dans l'histoire, c'est qu'il est successfully terminé!

Mais reprenons là où je vous avais laissés... L'observation avec l'examiner! Eh bien au final, grace au coordinator de mon école, je n'ai pas été inspectée!! En effet, un autre external examiner venait déjà le même jour pour inspecter une PGCE science, donc pour mon coordinator ça faisait trop dans la même journée... Et vu que ma tutrice ne lui avait pas envoyé de mail, il a pris les devants et a dit qu'il ne voulait pas que je sois inspectée!!
Bon en soi, c'était une nouvelle géniale qui m'enlevait un poids énorme. Malheureusement, j'ai su ça le lundi soir, après trois jours de boulot INTENSIF sur cette leçon! J'avais donc un peu les boules car ma leçon était préparée au poil... Mais au final, j'étais quand même bien contente. A la place, vu que Madame Convery voulait que ça soit moi et qu'elle était contente de mon travail, elle m'a envoyée au meeting avec l'external examiner en me disant que de toutes façons, elle mentionnerait dans mes lettres de reference qu'elle voulait que ça soit moi. Je suis donc allée au meeting avec 5 autres PGCE pour parler de l'université, ce qu'on voudrait améliorer etc. Meeting chiant. N'empeche qu'en voyant l'examiner, j'ai été encore plus heureuse d'avoir echappé à l'obervation! Il était très sympa attention, mais extremement intimidant: érudit de l'université d'Oxford, lunettes, la cinquantaine, cheveux grisonnants et air très très sérieux...

Bref, me voila donc heureuse d'y avoir échappé et d'avoir pu profiter de ma dernière semaine à l'école! Beaucoup d'élèves étaient tristes que je parte, j'ai même eu une "boite" en papier avec un mot d'adieu dedans de la part d'une élève de year 8. Je précise que cette élève est très intelligente mais complètement folle. Elle a un chien imaginaire qui s'appelle Ernesto, et vit d'ailleurs dans ce monde imaginaire. Mes year 10 et mes year 11 sont également tristes et veulent m'ajouter sur facebook (mais c'est interdit!). A part quelques petits cons de year 7 que j'ai bien saqué, les filles étaient tristes et pour les year 9 j'ai même eu droit à des "hugs" dans les couloirs! Certains de mes élèves m'ont demandée pourquoi je partais. Donc je leur ai dit que c'était le fin de mon "contrat" ici et qu'il n'y avait pas de job pour moi. Ils m'ont répondu qu'ils allaient tuer un des profs pour me donner sa place lol... Bon oui, ils sont un peu tordus, c'est Eastwood ne l'oublions pas.

En ce qui concerne les profs : déjeuner de départ absolument gargantuesque dans une salle de classe, chocolats et vin français en cadeau + très jolie carte signée de tous... sauf mon mentor! Mais c'est parce qu'il n'était pas là comme tous les vendredi et que la carte à dû etre signée par les profs avant le déjeuner. En parlant de mon mentor... Bon, comme vous l'avez bien compris, sur le plan professionnel : je le déteste. Sur le plan personnel, je me suis très bien entendue avec lui bien que son côté "je suis le meilleur" me gave. C'est le mec le plus désorganisé que je connaisse. Sa salle de classe est vraiment... une poubelle (j'ai dû travailler dedans!!), il n'a pas rempli les papiers importants que je dois donner à l'université, il ne m'a quasiment jamais observée, il m'a souvent laissée dans la merde, en gros j'étais une vraie prof sans avoir le statut car je n'étais absolument PAS suivie. Alors j'ai envie de dire que je l'ai beaucoup maudit pour cela mais il faut quand même dire qu'il y a de bons côtés à ça. Le premier, c'est que je me sens prête à prendre mes classes sous mon entière responsabilité. C'est ce que j'ai fait pendant 4 mois dans cette école. J'ai confiance en mes talents de prof, ils ont été reconnus par ma tutrice, mon mentor (même s'il venait jamais me voir...), et mes élèves. Et le dernier, c'est que mon mentor m'a rempli un rapport très très avantageux et a terminé son commentaire en disant : " the best PGCE student I've ever had, and if a job was coming up, I would appoint her". (la meilleure PGCE que j'ai eu, s'il y avait un job je le lui donnerais). Un bilan vraiment positif donc! Je suis fière d'avoir tenu le coup, et de manière réussie qui plus est, dans une école où c'était pas gagné d'avance.

Pour le dernier point mentionné par mon mentor... Il se peut qu'il y ait un job qui se libère dans cette école. Ah oui, très très vite fait, l'école pour laquelle j'ai postulé ne m'a pas contactée donc je suppose que c'est mort pour l'interview! Je pense que vu que la deadline était très serrée avec l'interview, ils ont dû prendre des "locals" (l'école était quand même loin de Nottingham). Bref, je vais postuler pour d'autres écoles, y'a des jobs maintenant. Enfin pas des tonnes mais c'est déjà mieux que rien. Bref, donc j'allais dire : Andy (papa maman : c'est le prof qu'on a rencontré à ASDA), a une interview pour un job dans une autre école et il est en bonne position pour être choisi. Ce qui veut dire que s'il obtient ce job, mon mentor veut absolument que je le remplace à Eastwood. Je dois avouer que l'idée de travailler pour de bon dans cette école ne m'a jamais enchantée, mais nous sommes mi-mai, y'a pas beaucoup de jobs, je connais cette école, les élèves et les profs, et ça serait donc vraiment plus facile pour moi d'y travailler. En plus de ça, mon mentor a parlé de moi au directeur en disant que si Andy partait, il me recommandait fortement. Il veut une NQT (on coute moins cher!), une native-speaker, et une jeune qui veut évoluer dans le métier pour prendre des responsabilités et motiver les élèves à continuer le français en sixthform (lycée quoi). Bref, il me veut moi. Le directeur lui a apparemment répondu "you know Rob, in this case, there are interviews and interviews...". En gros mes amis, je serais pistonnée à mort! Bon bien sûr, si je fais une interview de merde c'est pas pareil. Donc ben là, je vais tout de même postuler dans d'autres écoles au cas où, mais si Andy est pris ailleurs, j'ai quasiment un job assuré. Mon mentor a même demandé au directeur de mettre l'annonce le soir même sur le site des profs, avant que je trouve un job ailleurs...

Donc voilà, c'est vraiment une bonne nouvelle pour moi. L'idée de travailler avec ce mentor ne m'enchante pas vraiment mais je serai une NQT et non une PGCE. Ce qui veut dire que je ne devrais plus me référer tout le temps à lui pour tout comme j'étais supposée le faire pour ma TP, je serai une prof normale mais qui devra être observée 6 fois pendant l'année. C'est cette indépendance que j'aurai qui me rassure un peu par rapport à lui. Ah et j'aurai MA classe, et non pas sa classe horrible toute en bordel :D AVec une horloge en plus, le pieds!


Voilà les news du front. Pour moi le PGCE est quasiment terminé et le plus dur est passé. On peut même dire que je l'ai déjà réussi car ce qui m'attend à présent, c'est le SBI. Je retourne dans ma première école, Ashfield (trop contente!!), pour en fait faire deux projets de recherche pour l'école. En gros, plus d'enseignement (ou peut etre un peu si je demande!), et des disserts à écrire.
Oui on peut dire que le PGCE, c'est fini...

Message de plainte.

Attention, cet article sert avant tout à me "vider" car là j'en ai vraiment marre.
Souvenez vous de cet article précédent où je disais avec joie que le stress était tombé et que j'étais enfin tranquille... Eh bien non, ça n'a pas duré!

En fait voilà, nous sommes censés être observés 3 fois par nos tuteurs de l'université. Mais à la fin de notre teaching practice, trois d'entre nous vont être observés par un external examiner. Cette personne ne nous observe pas vraiment nous, même si elle nous donne des feedback sur notre leçon, mais notre tuteur, pour voir s'il fait son boulot correctement. Ce sont donc les tuteurs qui choisissent qui va être observé par cet examinateur afin d'être dans la meilleure position possible. Et Anne m'a choisie moi. "It's an honour" dit-elle. Oui d'accord, c'est un honneur car ça veut dire que je fais partie des meilleurs. Mais cet honneur, j'aurais bien voulu qu'elle le donne à quelqu'un d'autre! C'est ça la récompense de faire du bon boulot? Du stress en plus? Du travail en plus? Alors qu'on commence enfin à en voir le bout? Pourquoi ne pas demander notre avis d'abord?

Oui c'est un honneur et une fierté. Un beau cadeau empoisonné surtout... L'observation se fera soit le 5 ou le 6 mai, c'est à dire dans la toute dernière semaine de ma teaching practice... Une semaine qui était censée être "tranquille" pour moi... Et le pire, c'est que s'il veut regarder les documents que je devais avoir avec mon mentor, il va être bien déçu parce que j'ai RIEN. Mentor de merde oblige. Si j'ai fait du bon boulot jusque là, c'est certainement pas grace à lui, car il ne m'a vraiment pas aidée. Bon je suis méchante, pour mes observations il a toujours tout fait pour me rendre la tache plus facile (à part me dire le sujet que je devais enseigner mais bref). Mais tout ce que j'ai fait à Eastwood, ma progression, je ne la dois qu'à moi-même. Et le souci là dedans, c'est que ça me prend 3fois plus de temps que la normale pour faire une "outstanding lesson", car je n'ai AUCUN conseil.

Bref voilà, j'espère au moins que ça sera un truc à mettre sur le CV ou qui jouera en ma faveur pour trouver un job (encore inexistant...)

27, 2.5, 8.5

Vous vous demandez certainement ce qui se cache derrière ces chiffres énigmatiques... Je vais éclairer vos lanternes:

27ème semaine du PGCE en cours
2,5 semaines à tirer dans cette école de malheur
8,5 semaines avant la fin du PGCE

Déjà, ça fait un mois pile que je n'ai pas écrit, donc un bon compte rendu s'impose.
En dehors de mes deux semaines en France qui,encore une fois, étaient bien trop courtes mais reposantes, pas énormément de choses se sont passées. Et... ben ça fait du bien!
En dehors du fait que mon mentor est un fumiste (j'espère qu'il ne passera jamais sur ce blog) et que je déteste le tuteur/prof de sport avec qui je travaille, eh bien ils ne me font plus chier avec le tutor time et le PSHE (je pense qu'ils ont compris le message). Bon, parfois le prof de sport ne se pointe pas, me laissant ainsi seule avec sa classe sans même me prévenir, mais au point où j'en suis, je me dis que c'est juste une question de temps maintenant...

En plus de ça, les year 10 font leur stage en entreprise cette semaine, ce qui veut dire que je ne les vois ni le matin avec le prof de sport (cool, une semaine sans avoir à faire semblant de le supporter), ni en classe! Je les aime bien mais ça signifie : moins de planning! Et pour finir en beauté avec cette semaine GENIALE, c'est une "international week". Ca veut dire que c'est une semaine vraiment tranquille. Je m'explique. Les classes de Key Stage 3 (c'est à dire Y7, Y8 et Y9, équivalent 6ème, 5ème et 4ème), n'ont pas de leçons habituelles! Avec les autres profs, on fait tourner les classes et on enseigne chacun 30mns d'une autre langue, par exemple moi c'est l'espagnol (et en plus c'est utile). Du coup ben je n'ai eu qu'à plannifier 30minutes d'espagnol pour... toute la semaine, puisqu'il n'y a pas les Y10 et que les Y11 ne font que réviser pour leurs exams!

Bon ceci dit, ça n'est tout de même pas une semaine de glandage intensif, vous pensez bien que quand on fait le PGCE, y'a toujours moyen d'en ch*er. J'ai un autre essay à rendre pour vendredi... Mais du coup, comme j'ai plus de temps cette semaine, eh bien ça tombe très bien! Je peux le finir tranquille, sans avoir à jongler entre les leçons à plannifier et l'essay à écrire. Bon, je ne sais pas si je vais avoir autant de chance avec cet essay là, parce que j'ai presque honte de rendre un torchon pareil. Il ne m'inspire pas, mais alors pas du tout. Bref, on verra, j'ai déjà deux masters distinction, et quelque chose me dit que mamie Convery me filera un master avec mention même si je plante un peu cet essay là...

En parlant de mamie Convery, j'ai failli oublier le plus important! Comme vous le savez (ou pas), pendant ma Teaching Practice elle devait venir m'observer en classe 3 fois. Les deux premières fois ayant eues lieu avant les vacances de pâques, la troisième devait se faire après. Bien que dans mon esprit, la Teaching Practice était presque terminé et mon calvaire bientôt fini, il me restait cet élément vraiment stressant : ma troisième observation. Et c'est là que je reçois un mail le lundi de la rentrée, lu seulement le mardi, disant qu'elle voulait faire cette observation dans la semaine! Au début j'ai paniqué car, organisation de merde de la part de mon mentor oblige, je ne savais absolument pas ce que je devais faire avec mes year 10! (c'est la classe avec laquelle elle voulait me voir). Donc j'hésite à lui répondre que non, c'est trop short notice, que je serai pas prête... Puis après réflexion, je me suis dis qu'après tout c'était un moyen de s'en débarasser au plus vite, et que vu que mes deux observations d'avant s'étaient super bien passées, si je ratais un peu celle là, ça ne jouerait pas beaucoup. J'ai donc répondu en disant OK pour vendredi, et là je me suis mise à planifier la leçon comme une folle lol. Je n'ai pas attendu que mon mentor réponde (il a répondu à minuit) et j'ai choisi mon sujet toute seule. Après tout, c'est mon observation, je fais ce que je veux du moment que c'est utile pour les élèves aussi!

Du coup, j'ai planifié ma leçon super rapidement (enfin tout est relatif, pour tout préparer, c'est à dire : trouver les idées, créer les ressources, chercher les vidéos, écrire le plan de leçon, faire le powerpoint, j'ai dû mettre bien 6heures). Ma leçon se fait donc le vendredi,en ayant bien prévenu les élèves le jour d'avant que s'ils me laissaient tomber, ils passeraient leur vie en colle avec moi, et à part l'idiot de la classe, ils ont été géniaux. Surtout ceux qui ne sont pas investis habituellement! Bref, donc encore une fois, super observation. Ma tutrice n'a pas pu rester à la fin de la leçon pour me dire de vive voix ce qu'elle pensait de ma leçon, mais elle m'a dit en partant que c'était vraiment une leçon géniale. Le soir, elle m'a appelée pour qu'on en parle et a été très positive, elle m'a dit que ma progression était excellente et que même elle, elle était à fond dans la leçon lol. Par contre, elle m'a demandé si tout était de moi dans ma leçon... Alors c'est à la fois flatteur, car oui tout est bien de moi, de A à Z, mais bon qu'elle en doute bof...

Bref, tout ça pour dire que je n'ai plus AUCUNE pression concernant la Teaching Practice! Pour moi le dernier pas est franchi, et le reste de mon PGCE sera du gateau comparé à tout ce que j'ai enduré sérieusement! Après ma Teaching Practice, je dois retourner à Ashfield pour faire deux projets de recherche. Que de l'académique donc... Autant dire que ça va être les vacances niveau stress!

Bon par contre, je finirai sur une touche un peu plus sombre... y'a pas de jobs de prof cette année franchement! Y'a rien! Mon mentor m'a dit que c'était la première fois qu'il voyait un truc pareil arriver... Enfin je garde toujours espoir.
Allez les vieux! Partez à la retraite!

Pshhhhhh on lache la pression.

Plus d'un mois que je n'ai pas écrit : l'occasion ne s'est malheureusement pas présentée! Mais du coup j'ai plein de choses à raconter.

Première chose : j'ai repassé la literacy pour mes skills tests, et je l'ai réussie. Je suis donc maintenant OFFICIELLEMENT débarassée!
Ensuite, la semaine de vacance en février s'est avérée bien trop courte et pas assez reposante. Je suis donc dans un état de fatigue impressionnant, et là je tiens sur les nerfs!

Deuxième chose : la visite de la famille de William. Il y a un article très détaillé sur le blog de Will, mais je tenais à remercier sa famille d'être venu nous voir! Et merci aussi pour les courses et le super repas au May Sum ainsi qu'au Rose and Crown... C'était un weekend très agréable, bien que l'on aurait souhaité avoir un peu plus de soleil... Malheureusement, la tournée des pubs a été compromise pour cause d'enfant de 12 ans, mais c'est pas grave, on lui pardonne! Je crois qu'ils ont beaucoup apprécié Nottingham et nos petites visites, ça fait plaisir! Je n'ai encore pas pu rester le dernier jour avec eux puisqu'ils rentraient le lundi, et que moi ben... je travaille!!

Troisième chose : la visite de MES parents. Là encore, weekend vraiment super, et qui m'a sortie un peu de l'ambiance boulot boulot boulot et pas de vie. Par contre là, on ne s'est pas privés côté pub/bouffe/bière.... Ah ça la bière, on en a presque fait une overdose :D Merci à vous aussi pour les méga courses, et ces délicieux muffins (entre autres). Je tiens quand même à dire que les muffins au chocolat qui m'étaient destinés, ont fini dans l'estomac à William!! Quel *nfoiré! Nous avons là aussi apprécié un délicieux Sunday Roast au Rose and Crown. Je pense qu'on y retournera...

Quatrième chose : Certes, weekend sortant un peu de stress, mais stress quand même. En effet, le lundi j'étais observée par ma tutrice pour la seconde fois! Je n'ai donc pas pu en profiter à fond car il a bien fallu que je la prépare cette fameuse leçon... Pour le coup, mon mentor m'a bien aidée en me filant l'une de ses leçons qui m'intéressaient. Je m'en suis donc largement inspirée pour ne pas passer trop de temps dessus et profiter de la visite de mes parents. Ceci dit, j'ai quand même mis plus de 3h à tout faire à ma sauce/changer/modifier/créer. Très gros stress donc le lundi, car je ne me sentais pas prête, et pas à l'aise pour mon observation. Je n'en ai d'ailleurs quasiment pas dormi de la nuit... Cette leçon était très bien, je le savais, mais également très très difficile à mettre en place. Beaucoup de ressources, beaucoup d'activités, et une organisation au poil avec un timing plus que serré... J'avais tellement de choses à faire avant ma leçon (du style découpage/collage/photocopies) que mon mentor m'a fait une fleur et a donné la première leçon que je devais faire pour me laisser le temps de tout préparer avant que ma tutrice n'arrive. Ah, et autre détail : je devais être filmée... Stress en plus!
Au final, j'ai donné ma leçon, j'ai respecté mes timings à la lettre, et merci madame adrénaline, j'ai assuré! Ma tutrice était très contente encore une fois et m'a félicitée. Elle a apprécié que je prenne autant de risques: c'était une leçon très difficile à donner, notamment par le fait que je laissais les élèves hors de mon controle pour travailler indépendemment. Du coup, elle a été impressionnée que j'y arrive plutôt bien. Evidemment, il y avait certaines choses à améliorer, mais le jour où je ferai une leçon parfaite n'est pas arrivé...
Un grand grand soulagement donc! Toute la pression s'est relachée d'un coup, tellement que je ne pensais qu'à dormir après ma leçon. Elle a également été impressionnée par la tenue de mes dossiers et le fait qu'ils soient très complets.
Enfin, comme je vous l'avais dit, elle ADORE mes dissertations. Pour une fois, je dis merci à l'éducation française qui nous a tellement fait suer avec les disserts structurées et la méthodologie très carrée pour ce genre de chose. J'ai un vrai avantage là dessus, sachant que les anglais ne savent pas faire de dissertation. Du coup elle est contente madame convery! Et du coup, elle a dit à mon mentor qu'elle me donnerait certainement une première année de master avec mention. Mais pour ça, il va falloir aussi que j'assure mes derniers essays...

La pression s'est donc bien relachée, et ça fait du bien. Il y a une semaine encore, j'étais au bord de l'explosion, et j'en étais même à me dire que je ferais mieux d'abandonner! (même si je ne l'aurais jamais fait, pas après tout ça!).

Cette pression a notamment été renforcée par mon mentor et le tuteur avec qui je travaille. En Angleterre les tuteurs sont un genre de prof principal, mais en beaucoup plus investi et avec beaucoup plus de boulot. Un jour, je sais pas pourquoi, mon mentor s'est mis en tête de me faire mener le tutor group (les élèves du tuteur donc). Nos tuteurs à l'université nous ont bien dit que notre role n'était pas d'être tuteur à l'école, mais d'assister ce tuteur pour être conscient de son rôle. En effet, l'année prochaine, l'école où on va travailler nous demandera certainement de jouer ce role aussi. En plus de ça, ce tuteur (c'est un prof de sport) a commencé à me dire qu'à cette époque de l'année, SES PGCE quand il en a, prenaient déjà la responsabilité du groupe et que lui ne venait même plus. Ensuite, il m'a reproché de pas être là certains matins. En effet, la salle où se déroule le tutor time se trouve à l'opposé de la salle où j'enseigne. Certains matin il m'est donc difficile de m'y rendre pour cause de préparation de mon premier cours, et de photocopies. Mais il n'a pas eu l'air de comprendre...

J'ai vraiment pris tout ça comme une injustice. Ils me demandent de faire des choses en plus que je ne suis pas censée faire, juste au moment où je commençais à trouver un équilibre entre ma vie normale et le PGCE. Et en plus de ça, le prof de sport qui sous entend que je suis pas professionnelle et que je fais pas mon boulot. J'étais tellement dégoutée que j'ai pas pu donner la première leçon que j'avais l'après-midi ce jour là. J'ai commencé à donner les copies pour mes year 10 et là j'ai craqué, je me suis barrée de la salle. Heureusement mon mentor a été très compréhensif et il a donné la leçon à ma place. J'ai pu lui balancer tout ce que j'avais sur le coeur, et il a bien compris. J'avais aussi envoyé un mail à ma tutrice expliquant que j'étais pas du tout contente de ce qu'on me demandait. En plus de ça, j'ai appris que c'était illégal de toutes façons de me laisser avec un tutor group. Ils étaient donc tous coincés!
Après mon observation, Anne a mis les points sur les "i" à ce sujet, en disant que non, je ne devais pas etre seule le matin avec le groupe, et que l'appel étant un document légal, je n'étais pas en droit de le faire. Le problème s'est donc réglé très rapidement!!

Voilà voilà, sinon j'ai beaucoup moins de boulot en ce moment car les élèves passent des examens. J'ai moins de planning à faire, et plus de temps libre! En plus de ça, je rentre en France dans une semaine... Enfin de vrais vacances!